Situation Délicate pour le Ministère de la Santé Publique du Cameroun

Le Fonds mondial pour la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH/Sida a mis en lumière des dépenses jugées « non-conformes » par le ministère de la Santé Publique du Cameroun. Cette révélation a été faite à travers une correspondance adressée au Ministre Malachie Manaouda, détaillant des montants considérables concernant les dépenses potentiellement irrégulières.

Les Détails du Problème

Dans sa lettre datée du 11 juin, Noah Zahrobsky, Gestionnaire de portefeuille principal des subventions du Fonds mondial au Cameroun, a spécifié que des évaluations récentes ont identifié des dépenses totalisant environ 700 millions de francs CFA comme étant potentiellement non-conformes. Ces dépenses comprennent des coûts liés aux produits de santé pour la lutte contre le paludisme ainsi que des frais de gestion d’approvisionnement et de stockage associés.

Délai et Conséquences

Le ministère de la Santé Publique dispose désormais de 60 jours, jusqu’au 11 août 2024, pour justifier ces dépenses ou rembourser intégralement les montants concernés au Fonds mondial. Si aucune action corrective n’est entreprise dans ce délai, les dépenses seront officiellement classées comme non-conformes, entraînant une demande de remboursement complet par le Fonds mondial.

Mise en Garde et Responsabilité

Noah Zahrobsky a également souligné que tout remboursement effectué ne peut utiliser les financements décaissés par le Fonds mondial pour quelque accord de subvention que ce soit avec l’État du Cameroun. Cette situation pourrait donc avoir des implications financières significatives pour le ministère de la Santé Publique et ses responsables.

Conclusion

Cette affaire souligne l’importance cruciale de la conformité dans l’utilisation des fonds alloués par des organisations internationales comme le Fonds mondial. Pour Malachie Manaouda et son ministère, cela représente un défi majeur qui nécessitera une gestion attentive et une réponse rapide pour éviter des conséquences plus graves.