La FECAFOOT Abandonne Joseph Antoine Bell et Ses Stades Surfacturés
La Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) se trouve au cœur d’une polémique concernant la gestion des stades Japoma et Olembé. Ces infrastructures sportives, autrefois symboles de fierté nationale, sont aujourd’hui en péril. La surfacturation et l’absence de clients risquent de précipiter leur ruine.
Les Stades en Détresse
Le stade Japoma, situé à Douala, et le stade d’Olembé, à Yaoundé, ont été construits pour accueillir de grandes compétitions internationales, notamment la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021. Ces projets grandioses avaient pour ambition de moderniser les infrastructures sportives du Cameroun et de propulser le pays sur la scène mondiale. Cependant, la réalité actuelle est loin des attentes initiales.
Les stades, malgré leurs capacités et équipements modernes, peinent à attirer des événements sportifs réguliers. Les coûts exorbitants de construction et de maintenance, exacerbés par des pratiques de surfacturation, ont rendu leur gestion financièrement insoutenable. Le manque de clients, couplé à l’incapacité d’organiser des événements rentables, a plongé ces installations dans une situation critique.
Joseph Antoine Bell, Le Grand Oublié
Joseph Antoine Bell, ancien gardien de but emblématique des Lions Indomptables et fervent défenseur du développement du football camerounais, avait activement soutenu la construction de ces stades. Sa vision était de doter le Cameroun d’infrastructures de classe mondiale, capables d’attirer des compétitions internationales et de promouvoir le talent local.
Cependant, la FECAFOOT semble avoir tourné le dos à Bell et à sa vision. L’absence de soutien et de stratégie de la part de la fédération pour maximiser l’utilisation de ces stades a laissé ces joyaux architecturaux à l’abandon. La déception est palpable chez Bell et les autres partisans du projet, qui voient leurs rêves de grandeur se transformer en cauchemar de ruines imminentes.
La Surfacturation, Une Plaie Ouverte
La surfacturation des stades Japoma et Olembé a été un sujet de controverses depuis le début des projets. Des montants faramineux ont été dépensés, bien au-delà des estimations initiales. Cette gestion financière désastreuse a non seulement épuisé les ressources disponibles, mais a également créé une méfiance généralisée envers les responsables du projet.
Les allégations de corruption et de mauvaise gestion continuent de ternir l’image de la FECAFOOT et du gouvernement camerounais. Cette situation a également dissuadé les investisseurs et les organisateurs d’événements de considérer ces stades comme des lieux viables pour leurs activités, aggravant ainsi leur sous-utilisation.
Quel Avenir pour Japoma et Olembé ?
Face à cette situation désastreuse, l’avenir des stades Japoma et Olembé demeure incertain. Sans une intervention rapide et efficace, ces infrastructures risquent de tomber en ruine, symbolisant l’échec d’un projet ambitieux mais mal géré. Plusieurs solutions pourraient être envisagées pour sauver ces stades :
- Réévaluation Financière : Une audit complet et transparent des coûts et des pratiques de surfacturation pourrait aider à comprendre l’ampleur du problème et à proposer des solutions viables.
- Soutien Gouvernemental : Une intervention gouvernementale pour réhabiliter les infrastructures et subventionner leur maintenance pourrait empêcher leur dégradation.
- Attraction d’Événements : La création de partenariats avec des organisations sportives internationales pour attirer des compétitions et des événements réguliers pourrait revitaliser ces stades.
- Engagement Communautaire : Encourager l’utilisation des stades par les clubs locaux, les écoles et les organisations communautaires pourrait également contribuer à leur maintien.
En conclusion, la situation des stades Japoma et Olembé reflète une crise de gestion et de vision au sein de la FECAFOOT. L’abandon de ces infrastructures représente non seulement une perte financière mais aussi une trahison des espoirs placés en elles par des figures emblématiques comme Joseph Antoine Bell. Une action immédiate et concertée est nécessaire pour éviter que ces symboles de fierté nationale ne se transforment en monuments de l’échec.
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