Frontière Cameroun-Nigeria : Dialogue Préféré à la Cour Internationale de Justice
Le Cameroun et le Nigeria ont récemment décidé de résoudre leurs différends frontaliers par le dialogue, écartant ainsi le recours à la Cour internationale de Justice (CIJ). Cette décision a été actée lors de la 20e session extraordinaire de leur commission mixte, tenue à Yaoundé les 26 et 27 juin 2024.
Contexte et Décision
L’article de RFI rapporte que les deux pays ont convenu de privilégier la voie du dialogue pour régler les contentieux restants liés à leur frontière commune. Lors de la session, le Nigeria a renoncé à saisir la CIJ pour les derniers points de litige, préférant une solution bilatérale. Cette approche vise à accélérer le processus de délimitation des frontières et à renforcer les relations entre les deux nations.
Points de Contentieux
La frontière entre le Cameroun et le Nigeria s’étend sur environ 2100 kilomètres. Il reste trois points spécifiques à délimiter sur les 35 derniers kilomètres. Ces zones incluent les villages de Kodja et Rhumsiki, ainsi qu’une borne frontalière controversée. Les tracés frontaliers remontant à 1906 nécessitent une révision, car l’un des villages s’est étendu vers le Nigeria et l’autre vers le Cameroun.
Importance de la Collaboration
Leonardo Santos Simão, représentant du secrétaire général des Nations Unies, a souligné l’importance de la coopération entre le Cameroun et le Nigeria. Il a insisté sur le fait que cette collaboration est cruciale pour surmonter les difficultés et renforcer les relations futures entre les deux pays. La décision de privilégier le dialogue sur la CIJ évite des retards supplémentaires dans un processus qui a débuté il y a plus de deux décennies.
Objectifs et Défis
Les deux pays aspirent à finaliser le nouveau tracé de leur frontière d’ici la fin de l’année 2025. Un aspect essentiel de ce processus sera de prendre en charge les besoins des populations impactées par les travaux de démarcation. La commission mixte Cameroun-Nigeria, créée pour appliquer la décision de la CIJ de 2002 concernant la péninsule de Bakassi, est considérée par Simão comme un exemple unique de coopération en Afrique.
Conclusion
Le choix du dialogue par le Cameroun et le Nigeria pour résoudre leurs différends frontaliers représente une avancée significative. Cette approche non seulement accélère le processus de délimitation mais aussi renforce les liens bilatéraux, démontrant l’importance de la coopération et de la communication dans la résolution des conflits internationaux.
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