Forêts et Faune : Des Réformes à Tout Prix
Le ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret NDONGO, a récemment mis en lumière les réformes prioritaires du secteur forestier lors d’une conférence axée sur le renforcement de la contribution de ce secteur crucial, qui représente déjà 4% du PIB national. Ces réformes visent à aligner le secteur avec la vision du président Paul BIYA pour une économie moins dépendante des importations et une valorisation accrue des ressources locales.
Interdiction de l’Exportation du Bois en Grumes
L’un des points centraux des discussions a été l’interdiction graduelle de l’exportation du bois en grumes dans la zone CEMAC. Cette mesure vise à encourager la transformation locale du bois, ajoutant ainsi de la valeur avant l’exportation. Cette interdiction progressive est perçue comme un moyen de stimuler l’industrie locale, de créer des emplois et d’augmenter les recettes fiscales.
Efficacité du SIGIF II
Le Système Informatique de Gestion de l’Information Forestière (SIGIF II) a également été au cœur des discussions. Ce système est conçu pour améliorer la traçabilité et la transparence dans le secteur forestier, garantissant que le bois exploité et commercialisé respecte les normes de durabilité. L’efficacité du SIGIF II est cruciale pour renforcer la gouvernance forestière et lutter contre l’exploitation illégale des ressources.
Initiatives Déjà En Place
Le ministère des Forêts et de la Faune a déjà franchi des étapes significatives pour soutenir ces réformes. Parmi celles-ci, l’adoption de l’utilisation du bois légal dans les marchés publics est une initiative majeure. Cette mesure assure que le bois utilisé dans les projets publics provient de sources légales et durables, renforçant ainsi la lutte contre l’exploitation forestière illégale.
De plus, la formation de 2 000 artisans dans le séchage du bois est une autre initiative clé. Cette formation vise à améliorer la qualité du bois localement transformé, augmentant ainsi sa valeur sur le marché intérieur et réduisant la dépendance aux importations de bois transformé.
Développement de l’Écotourisme
Le potentiel du Cameroun en matière d’écotourisme a également été mis en avant. Le pays possède une richesse inestimable en parcs nationaux et réserves fauniques, qui offrent des opportunités uniques pour le développement de l’écotourisme. Le ministre a souligné que le développement de ce secteur nécessite l’amélioration de l’accès aux sites et une meilleure interaction entre la faune et les visiteurs. Un tourisme durable et bien géré peut non seulement générer des revenus mais aussi sensibiliser le public à la conservation de la biodiversité.
Vers une Croissance Durable
Ces réformes et projets visent à être des leviers de croissance et de développement durable pour le Cameroun. En valorisant les ressources locales, en renforçant la gouvernance et en développant des secteurs comme l’écotourisme, le Cameroun cherche à construire une économie résiliente et durable. L’engagement du ministère des Forêts et de la Faune à mettre en œuvre ces réformes est un pas crucial vers la réalisation de ces objectifs ambitieux.
En conclusion, les réformes proposées par Jules Doret NDONGO sont des étapes nécessaires pour le développement durable du secteur forestier au Cameroun. Elles promettent non seulement de renforcer l’économie nationale mais aussi de protéger l’environnement pour les générations futures.
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