Elections générales en Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa vante son bilan pour sauver l’ANC

Le Congrès national africain, au pouvoir depuis les premières élections libres, en 1994, risque de perdre la majorité absolue pour la première fois depuis la fin de l’apartheid.

Les élections générales en Afrique du Sud représentent un moment crucial pour le pays, particulièrement pour le Congrès national africain (ANC), qui est au pouvoir depuis les premières élections libres en 1994. Cette année, l’ANC, sous la direction de Cyril Ramaphosa, fait face à un défi historique : la possibilité de perdre la majorité absolue pour la première fois depuis la fin de l’apartheid.

Cyril Ramaphosa, Président actuel de l’Afrique du Sud et leader de l’ANC, a intensifié ses efforts pour mettre en avant son bilan et les réalisations de son administration. Depuis son arrivée au pouvoir, il a tenté de redresser une économie en difficulté, de lutter contre la corruption profondément enracinée et de restaurer la confiance des citoyens dans le gouvernement. Malgré ces efforts, le parti a été critiqué pour des problèmes persistants tels que le chômage élevé, les inégalités sociales et les scandales de corruption.

Les Points forts de Ramaphosa

1. Lutte contre la corruption : Ramaphosa a lancé plusieurs enquêtes de grande envergure visant des figures politiques et économiques puissantes, notamment dans le cadre de la Commission Zondo sur la capture de l’État.
2. Réformes économiques : des mesures ont été prises pour stimuler l’investissement étranger et pour réformer les entreprises publiques en difficulté, comme Eskom, la Compagnie nationale d’électricité.
3. Réponse à la pandémie de COVID-19 : Bien que critiquée à certains égards, la réponse du gouvernement à la pandémie a inclus des efforts significatifs pour vacciner la population et pour soutenir les entreprises et les travailleurs affectés par les confinements.

Défis et critiques

1. Économie stagnante : l’économie sud-africaine peine à croître et le taux de chômage reste extrêmement élevé, atteignant près de 34,9 % en 2021.
2. Corruption persistante : malgré les initiatives anticorruption, de nombreux citoyens perçoivent encore le gouvernement comme corrompu et inefficace.
3. Inégalités sociales : Les disparités économiques et sociales restent parmi les plus élevées au monde, avec une grande partie de la population vivant dans la pauvreté.

Scénarios potentiels

La possibilité de perdre la majorité absolue signifierait pour l’ANC la nécessité de former des coalitions avec d’autres partis, un scénario inédit dans l’histoire politique post-apartheid du pays. Cela pourrait entraîner une période de réajustement politique significatif et potentiellement d’instabilité alors que différentes forces politiques essaient de trouver un terrain d’entente.

Conclusion

Ces élections générales sont donc non seulement un test pour Cyril Ramaphosa et son leadership, mais aussi un moment déterminant pour l’avenir de l’ANC et du paysage politique sud-africain. Les résultats détermineront si l’ANC peut se renouveler et regagner la confiance du peuple sud-africain, ou si le pays se dirige vers une nouvelle ère de coalition et de dynamisme politique.

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