Dans sa quatrième allocution devant le Parlement réuni, le président Alassane Ouattara suscite des désillusions.

Ce mardi 18 juin 2024 marque une date mémorable pour la Côte d’Ivoire. Le président Alassane Ouattara a pris la parole devant le parlement réuni en congrès pour la quatrième fois, à 11h précises. Ce discours a couvert divers sujets cruciaux, avec une attention particulière sur la dette souveraine et la situation économique du pays.

Un tableau économique prometteur

Le président Ouattara a commencé par une note positive, mettant en avant les progrès économiques significatifs du pays. Il a souligné que « La Côte d’Ivoire est devenue le 3e pays d’Afrique le mieux noté en matière de dette souveraine (…) la 3e économie d’Afrique francophone après l’Algérie et le Maroc et la 2e économie d’Afrique de l’Ouest après le Nigeria ». Ces déclarations reflètent la robustesse et la croissance continue de l’économie ivoirienne, positionnant le pays comme un acteur majeur sur la scène économique africaine.

La cherté de la vie, un sujet brûlant

Cependant, la question de la cherté de la vie en Côte d’Ivoire n’a pas été ignorée. Le président a abordé les défis quotidiens que rencontrent les Ivoiriens face à la hausse des prix et le coût de la vie. Bien que des mesures aient été prises pour atténuer cette situation, les préoccupations restent vives parmi la population.

Réactions mitigées parmi les députés

Le discours n’a pas fait l’unanimité parmi les parlementaires. L’honorable Michel Gbagbo, parmi d’autres, a exprimé sa déception. Interviewé par Ali Diarrassouba de NCI, il a déclaré : « Je m’attendais à une déclaration sur le mandat du président ADO. Et, je ne suis pas tout à fait d’accord avec les chiffres du président. Je suis resté sur ma faim. Au final, je me suis demandé ce que je faisais dans la salle. »

Humour présidentiel face à la déception

Le président Ouattara a pris connaissance des réactions mitigées de l’assemblée. Avec une touche d’humour, il a reconnu : « Le protocole me dit que vous êtes un peu déçus ! Ça sera pour la prochaine fois. » Cette remarque montre sa capacité à aborder les critiques avec légèreté, tout en restant ouvert à de futures discussions.

Attentes non comblées sur la candidature présidentielle

Un point crucial que beaucoup attendaient mais qui n’a pas été abordé est la question de la candidature du président Ouattara aux prochaines élections présidentielles. Les parlementaires et la population espéraient des clarifications sur ses intentions, mais le président a choisi de ne pas se prononcer à ce sujet, laissant planer le suspense.