Cameroun – 23e Championnats d’Afrique d’Athlétisme : Josée Ta Lou Déplore l’Amateurisme de l’Organisation

Les 23e Championnats d’Afrique d’Athlétisme ont débuté ce samedi à Douala, Cameroun, avec des attentes élevées pour une compétition réussie. Cependant, l’athlète ivoirienne de renommée internationale, Marie Josée Ta Lou, a exprimé sa profonde déception face à ce qu’elle qualifie d’organisation amateure de la part des hôtes camerounais.

Un Début Décevant

La cérémonie d’ouverture, tenue au Complexe sportif de Japoma à Douala, était présidée par le ministre des Sports et de l’Éducation physique, représentant le Chef de l’État. Malgré cette inauguration officielle, les problèmes d’organisation ont rapidement émergé, entachant l’expérience des athlètes et des délégations présentes.

Témoignage de Ta Lou

Marie Josée Ta Lou, une figure emblématique de l’athlétisme africain, n’a pas caché sa frustration. Elle a partagé son expérience, soulignant les lacunes logistiques qui ont affecté le déroulement de la première journée de la compétition. Selon Ta Lou, les arrangements pour le transport des équipes étaient particulièrement déficients.

« Je suis blessée et déçue. Mon équipe doit prendre un Yango pour aller au stade car le transport est nul. Il y a tellement de choses que je voulais dire sur l’organisation du Championnat d’Afrique. J’ai envie de pleurer parce qu’en plus, dans le taxi, nous voyons une autre équipe africaine escortée par la police. Pourquoi ne pas le faire pour tout le monde ? Si nous voulons changer, nous devons faire mieux. Nous avons désormais des athlètes de haut niveau. En venant ici, j’avais tellement d’attentes, » a déclaré Ta Lou.

Critiques et Espoirs

Les propos de Ta Lou mettent en lumière un problème récurrent dans les événements sportifs organisés sur le continent : l’inadéquation entre les attentes élevées des athlètes de haut niveau et les capacités logistiques des organisateurs locaux. Ce constat de Ta Lou, une athlète ayant participé à de nombreuses compétitions internationales, est particulièrement poignant.

L’athlète espérait que le Cameroun, pays passionné par le sport et ayant investi dans des infrastructures comme le Complexe sportif de Japoma, offrirait une organisation à la hauteur de la compétition continentale. Malheureusement, la réalité semble en deçà des attentes, avec des problèmes de transport et une absence de coordination adéquate.

Un Appel à l’Amélioration

Les critiques de Ta Lou peuvent être perçues comme un appel à l’amélioration. Pour que l’Afrique continue de briller sur la scène internationale, il est impératif que les organisateurs de tels événements sportifs prennent en compte les besoins et les attentes des athlètes. Cela inclut non seulement la préparation des infrastructures mais aussi une logistique bien huilée, un accueil chaleureux et un traitement équitable pour toutes les délégations.

Le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, ainsi que les autres responsables de l’organisation, doivent saisir cette occasion pour rectifier les erreurs et améliorer les conditions pour le reste de la compétition. Cela implique des mesures immédiates pour résoudre les problèmes de transport, assurer une sécurité adéquate pour toutes les équipes, et garantir que tous les aspects logistiques soient gérés de manière professionnelle.

Conclusion

Les Championnats d’Afrique d’Athlétisme sont une vitrine importante pour le sport sur le continent. Pour que cette édition soit mémorable pour les bonnes raisons, il est crucial que les organisateurs prennent en compte les critiques constructives de Ta Lou et d’autres athlètes. En répondant rapidement aux problèmes soulevés, le Cameroun peut encore transformer cette compétition en un succès et démontrer sa capacité à organiser des événements sportifs de grande envergure.

Les attentes restent élevées et le temps presse pour redresser la barre. Les athlètes, les fans et les officiels espèrent tous une amélioration rapide et significative pour que ces Championnats d’Afrique d’Athlétisme soient célébrés comme ils le méritent.