Cameroun : un nouveau conflit émerge entre la Fécafoot et la Kadji Sport Academy.

Cameroun : un nouveau conflit émerge entre la Fécafoot et la Kadji Sport Academy.

Une tempête secoue le football camerounais alors qu’une nouvelle querelle éclate entre la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) et la Kadji Sport Academy (KSA), célèbre pour avoir formé la légende du football Samuel Eto’o. La KSA a été reléguée de deux divisions et condamnée à payer une amende de 5 millions de FCFA, une décision qui a suscité de vives réactions et accusations de la part du club.

Le 12 juin 2024, la chambre disciplinaire de la Ligue régionale de football du littoral (LRFL) a rendu un verdict sans appel : la relégation de la Kadji Sport Academy en Deuxième Division. La raison invoquée ? Des problèmes de licences incomplètes pour les joueurs, qui ont empêché le club d’aligner une équipe complète lors des quatre premières journées de championnat. Face à cette situation, et après des mois de démarches infructueuses auprès de la Fécafoot, le club avait décidé de ne plus se présenter aux matchs jusqu’à ce que le problème soit résolu.

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Cependant, au lieu de trouver une solution, le club s’est vu infliger une relégation drastique, accompagnée de la suspension de son président, Gilbert Kadji, pour une durée de cinq ans, et d’une lourde amende. Cette décision a provoqué une réaction immédiate et passionnée de la part du dirigeant du club.

Lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 13 juin 2024, Gilbert Kadji a exprimé son indignation. Il a fait appel de la décision auprès de la Fécafoot, en fournissant toutes les preuves nécessaires. Devant les médias, Kadji n’a pas mâché ses mots : « L’heure est grave pour notre football. Comment voulons-nous construire un grand football si la fédération nuit à ceux qui forment les acteurs du football ? Où allons-nous ? Ailleurs dans le monde, on encourage les centres de formation. Ici, la Fécafoot les empêche d’évoluer. »

Kadji a souligné que depuis plus de cinq mois, le club attend la délivrance de licences pour ses joueurs. Sur la cinquantaine de licences demandées, seulement onze ont été délivrées, toutes catégories confondues. Cette situation a rendu impossible la participation de l’équipe de KSA au championnat de D2 régional, ayant déjà dû déclarer forfait pour deux matchs faute de joueurs suffisants.

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Les accusations de Kadji vont plus loin, suggérant un possible règlement de comptes entre Samuel Eto’o, actuel patron de la Fécafoot, et Gilbert Kadji, son ancien président à la KSA. Selon le journaliste Marc Chouamo, les relations tendues entre les deux hommes seraient à l’origine de la « descente aux enfers » de l’académie. Pour renforcer son propos, Kadji a révélé un incident impliquant un jeune joueur de la KSA qui évolue à l’Olympique de Marseille depuis plus d’un an avec une licence provisoire délivrée par la Fédération Française de Football. Malgré cela, la Fécafoot n’a jamais délivré son Certificat International de Transfert (CIT), bloquant ainsi sa situation.

Cette nouvelle affaire éclate alors que la Fécafoot est déjà impliquée dans un conflit non résolu avec le Ministère des Sports et de l’Éducation Physique (Minsep). La situation tendue entre les deux entités, marquée par des accusations mutuelles et des suspensions, est loin d’être apaisée. Le cas de la KSA pourrait bien jeter de l’huile sur le feu, exacerbant les tensions existantes.

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Le football camerounais, en quête de stabilité et de développement, se trouve à nouveau plongé dans la controverse. Les accusations portées contre la Fécafoot par un centre de formation aussi prestigieux que la KSA soulèvent des questions sur la gestion et l’équité au sein de la fédération. Cette situation nécessite une intervention rapide et décisive pour restaurer la confiance et assurer un avenir prometteur aux jeunes talents du football camerounais. Les prochains jours seront cruciaux pour observer les développements de cette affaire qui pourrait bien redéfinir les relations entre les institutions du football au Cameroun.

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