Comment le Pentagone négocie en Côte d’Ivoire et au Bénin l’installation de nouvelles bases

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Comment le Pentagone négocie en Côte d’Ivoire et au Bénin l’installation de nouvelles bases

L’Africom s’active pour accélérer l’implantation de bases opérationnelles avancées à Abidjan et Cotonou. Coulisses des discussions en cours.

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Le Commandement américain pour l’Afrique, plus connu sous le nom d’Africom, intensifie actuellement ses efforts pour établir de nouvelles bases opérationnelles avancées à Abidjan en Côte d’Ivoire et à Cotonou au Bénin. Ces initiatives sont pilotées par le général Michael Langley, le chef d’Africom, qui mène un lobbying actif afin de renforcer la présence militaire des États-Unis dans cette région stratégique de l’Afrique de l’Ouest francophone.

Contexte et motivations

Le choix de la Côte d’Ivoire et du Bénin par le Pentagone n’est pas fortuit. Ces deux pays jouent un rôle clé dans la lutte contre diverses menaces sécuritaires qui affectent la région, notamment le terrorisme, la piraterie maritime et les trafics en tous genres. La localisation géographique de ces pays offre également des avantages logistiques pour les opérations militaires américaines en Afrique de l’Ouest.

  1. Lutte contre le terrorisme : La région sahélienne, qui inclut le nord de la Côte d’Ivoire et du Bénin, est en proie à une menace croissante de groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Ces groupes exploitent les frontières poreuses et la faiblesse des infrastructures de sécurité pour mener des attaques et recruter des membres.
  2. Piraterie maritime : Le golfe de Guinée est devenu un point chaud de la piraterie maritime. Les pirates ciblent les navires marchands, perturbant ainsi les routes commerciales cruciales pour l’économie mondiale.
  3. Trafic de drogues et d’armes : Les réseaux criminels profitent de la faiblesse des contrôles pour faire transiter des armes, de la drogue et des personnes à travers cette région, ce qui alimente l’instabilité et la violence.
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Avancées des discussions

Les discussions entre le Pentagone et les gouvernements de la Côte d’Ivoire et du Bénin sont avancées, mais elles restent délicates. Plusieurs points sont en négociation, notamment :

  • Le statut des forces américaines : Il est crucial de déterminer les conditions juridiques et opérationnelles sous lesquelles les troupes américaines opéreront. Les accords de statut des forces (SOFA) sont en cours de négociation pour assurer une certaine immunité juridique aux militaires américains.
  • Les infrastructures : Le Pentagone s’engage à investir dans la construction et la modernisation des infrastructures locales, ce qui inclut des bases militaires mais aussi des routes, des hôpitaux et d’autres installations civiles.
  • La coopération locale : Une partie de la stratégie d’Africom est de travailler en étroite collaboration avec les forces armées locales. Cela inclut des programmes de formation, de partage de renseignements et de soutien logistique.
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Enjeux et perspectives

L’installation de ces bases pourrait avoir des répercussions significatives tant sur le plan local que régional.

  • Pour la Côte d’Ivoire et le Bénin : Ces pays pourraient bénéficier d’un renforcement de leurs capacités de sécurité et d’une aide économique substantielle. Cependant, ils doivent aussi gérer les sensibilités locales et régionales liées à la présence militaire étrangère.
  • Pour la région : Une présence militaire américaine accrue pourrait dissuader les groupes terroristes et les pirates, améliorant ainsi la sécurité régionale. Cependant, elle pourrait également provoquer des réactions négatives de la part d’autres acteurs régionaux et internationaux, notamment la Russie et la Chine, qui cherchent également à accroître leur influence en Afrique.
  • Pour les États-Unis : Ces bases fourniraient à Washington des points d’ancrage stratégiques pour ses opérations en Afrique, permettant une réponse plus rapide et plus efficace aux crises sécuritaires. Cela renforcerait également l’influence américaine dans une région de plus en plus contestée.
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