Cameroun : Hausse des Prix pour la CNI, le Passeport et le Visa sous l’Impulsion de Paul Biya
Le Président de la République du Cameroun, Paul Biya, a signé une ordonnance modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de finances n°2023/019 du 19 décembre 2023. Ce texte, publié le 20 juin 2024, impose une augmentation notable des coûts associés à l’établissement et à l’authentification de divers documents officiels, tels que la Carte nationale d’identité (CNI), le passeport et les visas. Cette décision fait partie des mesures budgétaires prises pour ajuster les finances publiques du pays.
Une révision budgétaire significative
L’ordonnance présidentielle a pour effet de faire passer l’enveloppe budgétaire de l’État pour l’exercice en cours de 6 740,1 milliard de FCFA à 7 278,1 milliard de FCFA. Cette révision budgétaire vise à répondre aux besoins croissants de financement public, mais elle se traduit également par une augmentation des frais pour les citoyens, impactant directement le coût de certains services administratifs essentiels.
Augmentation des frais administratifs
Parmi les principaux changements, le droit de timbre pour le passeport est désormais fixé à 110 000 FCFA, applicable aussi bien pour la délivrance que pour le renouvellement ou la prorogation de ce document. Cette augmentation marque une hausse significative par rapport aux tarifs précédents.
Les frais des visas ont également été révisés à la hausse. Un visa ordinaire de six mois coûtera dorénavant 100 000 FCFA, tandis qu’un visa express sera facturé 150 000 FCFA. Ces augmentations pourraient compliquer les démarches pour les voyageurs fréquents et ceux ayant des besoins urgents de déplacement.
La Carte Nationale d’Identité à 10 000 FCFA
L’augmentation des frais pour la Carte nationale d’identité (CNI) est particulièrement notable. L’article 549 de l’ordonnance fixe le droit de timbre pour la CNI à 10 000 FCFA, contre 2 800 FCFA précédemment. Cette hausse pourrait peser lourdement sur les finances des citoyens, surtout ceux des couches les plus défavorisées.
Cartes Consulaires et autres documents
Les cartes consulaires, nécessaires pour les Camerounais résidant à l’étranger, voient également leurs tarifs augmenter. Les nouveaux coûts sont fixés à 20 000 FCFA pour les résidents en Afrique, 25 000 FCFA pour ceux en Asie, et 30 000 FCFA pour les résidents en Europe et en Amérique. Ces augmentations reflètent les efforts du gouvernement pour accroître les recettes fiscales, mais elles pourraient créer des obstacles supplémentaires pour la diaspora.
Impact sur le quotidien des CameroUNAIS
En tout, ce sont 17 articles de la loi de finances qui ont été modifiés, entraînant une révision à la hausse des tarifs pour plusieurs services administratifs parmi les plus demandés. Cette série d’augmentations fait passer le budget de l’État à 7 278,1 milliards de FCFA, dont 7 212,5 milliards de FCFA pour le budget général et 65,6 milliards de FCFA pour des affectations spéciales.
Réactions et Conséquences
Cette décision n’a pas manqué de susciter des réactions variées parmi la population. Pour beaucoup de CameroUNAIS, cette hausse des coûts est perçue comme une charge supplémentaire dans un contexte économique déjà difficile. Les critiques soulignent que ces augmentations risquent d’exacerber les inégalités et de rendre l’accès aux documents officiels encore plus compliqué pour les citoyens les plus vulnérables. À suivre le texte intégral du PRC.
D’un autre côté, le gouvernement justifie ces augmentations par la nécessité de financer des projets publics et de renforcer les capacités financières de l’État. Les autorités espèrent que ces mesures permettront d’améliorer les infrastructures et les services publics, bien que cela reste à voir dans la pratique.
Conclusion
La récente ordonnance signée par Paul Biya modifiant la loi de finances pour 2024 entraîne une augmentation significative des frais pour l’établissement et l’authentification de documents officiels au Cameroun. Bien que justifiée par des impératifs budgétaires, cette décision soulève des préoccupations quant à son impact sur le quotidien des CameroUNAIS, en particulier les plus démunis. La révision du budget de l’État à 7 278,1 milliards de FCFA reflète les efforts du gouvernement pour augmenter les recettes fiscales, mais elle pose également des défis en termes d’accessibilité et d’équité pour les services publics essentiels.
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